Un festival grandiose, dans son salon !
Né de la rencontre entre Alain Tisseuil et Patrick-Alain Faure, le festival "les Musicales de Pompadour", produit dans le manège de l'orangerie du château de Pompadour, a connu sa première édition, ce dernier week-end d'octobre. Sur des idées de Laurent Estrade, la société Utopia pilotée par le magicien, Thomas Constantien a monté une magnifique scène qui a permis, au public, d'être installé sur différentes strates, au plus près des artistes.
Et quels artistes ! L'harmonium français, dirigé par Patrick-Alain Faure, est une association qui regroupe des musiciens et chanteurs de très haut-niveau, réunis pour faire découvrir ou redécouvrir, l'harmonium, cet instrument injustement oublié qui a connu sa période faste sous le Second Empire. Pianistes, organistes, violoniste, violoncelliste, saxophoniste, mezzo-soprano, soprano, ténor, cette formation est composée de 11 professionnels qui se sont tous produits dans les plus grandes salles et opéras, de l'hexagone.
Cette première édition du festival a débuté vendredi soir, par un concert-conférence, dans le cadre du Cas Fait Débat. Patrick Alain Faure a présenté les différents instruments utilisés, pour les trois différents concerts. En particulier un piano, un orgue expressif et un orgue célesta, tous fabriqués dans les ateliers d'Alphonse Mustel. La réunion de ces trois instruments, aussi rares que magnifiques, est unique au monde.
Samedi, 17h, premier concert. "Dans le Salon de la Marquise", premier volet du festival qui a offert une sélection des plus belles œuvres de Camille Saint-Saëns, Jacques Offenbach ou encore Amilcare Ponchielli.
20h30, second volet intitulé "de l'Opéra au Music Hall". Introduit par la cultissime "Ouverture de la Traviata", de Guiseppe Verdi, ce concert nous offert des airs bien connus, comme le "Libertango" d'Astor Piazzolla ou encore "Au Bonheur des Dames" de Jean Matitia. Et que dire du final, ponctué par une "standing ovation" bien méritée. Deux succès de Francis Lopez, "Acapulco" et "Mexico" ont précédé "Heure Exquise" de Franz Léhar, repris en chœur par le public.
Enfin, dimanche, à 15h, "Bruyère Corréziennes", le dernier chapitre du festival a permis de réécouter des grands classiques, comme la "Danse de la Fée Dragée" de Piotr-Ilitch Tchaïkovski, œuvre féérique qui surligne tout le potentiel de l'orgue-célesta, mais également "Je suis grise" de Jacques Offenbach, véritable classique de l'opérette. Le dernier morceau de se festival sera "Bruyères Corréziennes" de Jean Ségurel, pour rappeler que l'orgue expressif est un cousin germain de l'accordéon.
Un succès inattendu qui a ravi les organisateurs. Avec le public (230 billets vendus), au fur et à mesure des différentes interprétations, ils ont pris conscience du niveau exceptionnel des artistes qui composent L'harmonium français. Un registre musical méconnu des non-initiés et guère proposé en France que la municipalité et le château de Pompadour souhaitent pérenniser. À l'année prochaine pour la seconde édition du festival "Les musicales de Pompadour.".
Modifier